«L’installation centrale, Où le désert rencontrera la pluie, rassemble des récipients en terre crue, moulés d’après des jerricans, des bouteilles, des arrosoirs ou des bonbonnes en plastique, dont certains d’entre eux ont été remplis d’eau en amont de l’expsoition pour amorcer leur progressif affaissement. La vidéo La fuite, diffusée en regard, complète le dispositif en induisant l’impression d’un flux que l’on ne contient plus. L’association d’idées entre l’infiltration d’eau au sein de la matière et l’image d’une inondation renforce le sentiment d’un potentiel effondrement. Posé sur des étagères régulières, des caillebottis carrés disposés à hauteur égales, l’ensemble compose une grille dont la rigidité s’oppose formellement à la déliquescence des sculptures en terre. Représentation de la rigueur mathématique et de la structuration de la matière, elle permet d’opposer symboliquement l’effort de rationalisation de l’Homme à l’inévitable catastrophe qu’il n’arrive pas à endiguer.»
Extrait du texte écrit par Florian Gaité pour l’exposition «Onde de submersion»
Où le désert rencontrera la pluie 2
2018
Terre de faïence crue, acier
Dimensions variables
Pièce unique
Photo : Laurent Ardhuin


